Le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, présidé par Marie-Guite Dufay et dont Joigny a la chance de compter une vice-présidente, Frédérique Colas, a proposé aux intercommunalités de notre grande région, un pacte financier dédié à venir épauler nos TPE (très petites entreprises, moins de 10 salariés) et en particulier nos commerçants, éprouvés par la crise sanitaire.
Ce pacte est composé de deux volets indissociables :
– Le Fonds régional d’avance remboursable pour la consolidation de trésorerie des TPE (FRACT),
– Le Fonds régional des territoires (FRT).
–> Le FARCT permet de mobiliser une avance remboursable régionale qui pourra être accordée aux entreprises souhaitant consolider leur trésorerie et/ou mettre en œuvre un projet d’investissement afin de limiter l’impact économique du coronavirus (achat de matériel, changement de filière, …). Cette avance pourra s’élever de 3 000 € à 15 000 €, sans garantie personnelle, à taux zéro et avec la possibilité pour le bénéficiaire de disposer d’un différé de 2 ans maximum et d’étaler son remboursement jusqu’à 7 ans. Pour assurer l’instruction et la coordination du dispositif, le réseau Initiactive Bourgogne-Franche-Comté, avec ses 8 plateformes locales, a été choisi. Si vous souhaitez en profiter, rapprochez-vous de la Communauté de communes et de son service développement économique: ce n’est pas nous qui l’instruisons, mais on fera le relai. Pour que nos entreprises puissent avoir accès à ce fonds régional, la CCJ devait accepter de verser 1 euro par habitant, soit 21253 € nous concernant. C’est fait, les élus l’ont voté mercredi soir.
–> Le Fonds régional des territoires est un fonds géré par nous-mêmes, localement. Le conseil régional met 5€ par habitant, si la CCJ accepte d’en mettre 1 de son côté. Ce que les élus communautaires ont voté mercredi.
En décembre, nous délibérerons à nouveau pour abonder une nouvelle fois ce fonds, aux côtés du conseil régional.
Au total, le Jovinien pourra disposer d’un fonds de 200 000 euros, 160 000 venus du conseil régional 40 000 venus du conseil communautaire. Nous allons œuvrer pour bâtir le règlement adossé à ces fonds dans les jours prochains, en concertation avec les associations de commerçants.
Pour commencer, nous allons leur proposer la mise en place d’un site marchand, qui permettait de recenser la TOTALITÉ de l’offre commerciale de notre territoire, ouvert à tous les commerces, toutes les entreprises qui accepteront de s’en emparer. Un site marchand qui permettrait de payer en une seule fois un « panier » constitué de produits vendus par différents commerces (c’est la construction du site qui permettrait ensuite de redistribuer aux commerçants ce qui leur revient).
La force de l’expérience, acquise notamment avec le développement de l’application Le Jovinien, nous a enseigné que la mise en place d’un outil doit nécessairement d’adosser à un dispositif de formation de nos commerçants pour leur permettre de s’emparer pleinement de ce dispositif. C’est ce que nous envisageons.
J’ai utilisé l’expression d’ « Amazon local« , une sorte d’ « AmazYonne » , parce que, bien-sûr, cette entreprise est au cœur de l’actualité. Et qu’il y a à mon sens deux façons d’appréhender le dossier: soit flinguer Amazon en continue, ce qui se passe actuellement (et je ne dis pas qu’il n’y a pas des raisons pour…) soit se dire que Amazon propose une prestation qui séduit un certain nombre de consommateurs, dont il faut s’inspirer pour essayer de la dupliquer et d’en faire profiter les commerces locaux. Et pour cela, il faut un outil, un site marchand: c’est ce que nous proposons de créer.
Mais, si l’on veut vraiment avoir une offre digne de ces grands de la vente par correspondance, au-delà de cet outil, il faudra aussi une offre de livraison (sauf à ce que le « click and collect », c’est-à-dire le retrait sur commande suffise). C’est ce à quoi nous allons réfléchir avec les commerçants.